« Où est la rupture ? » : À Paris, Diomaye Faye enterre les promesses du Pastef
À l’ombre des ors de l’Élysée, là où se jouent depuis des décennies les destins entrelacés de la France et de l’Afrique, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a pris place à la table du petit-déjeuner, le mercredi 27 août. Face à lui, Emmanuel Macron, l’interlocuteur tant décrié hier encore dans le discours de rupture porté par le Pastef. Sourires protocolaires, poignées de main complices et annonces de coopération renforcée : le tableau était parfait. Trop parfait. Car derrière cette mise en scène d’une nouvelle ère, c’est l’amère saveur du reniement qui domine, déclenchant sur les réseaux sociaux une tempête de colère et de désillusion. Entre realpolitik et trahison des idéaux, la visite de celui qui devait incarner la rupture radicale sonne comme un vibrant renoncement.