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A la une Edito Politique

ENQUÊTE EXCLUSIVE :  POUR QUI ROULE MAURICE KAMTO ?

Maurice Kamto maîtrise l’art du double jeu comme personne. D’un côté, le tribun enflammé qui défie le régime de Yaoundé devant des foules en transe. De l’autre, le stratège énigmatique dont les décisions semblent curieusement servir les intérêts du pouvoir qu’il prétend combattre. Entre son boycott surprise des législatives et municipales de 2020, « un cadeau inattendu pour le RDPC », et son retour soudain dans l’arène présidentielle sans aucune réforme électorale obtenue, le président du MRC cultive un mystère aussi épais que troublant. Aujourd’hui, à quelques mois du scrutin d’octobre 2025, une question brûle les lèvres de tous les observateurs : Kamto est-il le dernier rempart démocratique… ou le paravent parfait d’un système qu’il feint de dénoncer ? Plongée au cœur d’une ambiguïté savamment entretenue.

A la une Edito Politique

Côte d’Ivoire / Présidentielle :  3 248 morts en 2010… La CEDEAO laissera-t-elle l’histoire se répéter en 2025 ?

L’odeur de la poudre flotte à nouveau sur Abidjan. Quinze ans après la crise post-électorale qui a ensanglanté la Côte d’Ivoire, laissant derrière elle 3 248 morts, des charniers à Duékoué et des cicatrices toujours vives à Yopougon, le pays se retrouve face à un miroir brisé. Les mêmes acteurs, les mêmes rancœurs, les mêmes manœuvres obscures – mais cette fois, sous le silence assourdissant de la CEDEAO et de la communauté internationale.
Alors que Laurent Gbagbo, exclu du scrutin, brandit l’étendard de la révolte avec son mouvement « Trop, c’est trop », que le PDCI de Tidjane Thiam claque la porte de la Commission électorale, et que des millions d’électeurs se demandent s’ils devront encore choisir « entre la peste et le choléra », une question brûle les lèvres : la Côte d’Ivoire est-elle condamnée à répéter ses tragédies ?
Les radiations politiques, les discours enflammés et les rues qui grondent rappellent étrangement l’avant-2010. Pourtant, à Abuja, on préfère regarder ailleurs. À Paris et Washington, on murmure des platitudes sur « le dialogue ». Mais qui prendra la responsabilité d’éteindre l’incendie avant que le pays ne s’embrase ?

A la une Culture Edito Personnalités

Un Pape Noir Pour Sauver l’Église? Le Choc Robert Sarah

Alors que la mort du Pape François plonge l’Église catholique dans une période de deuil et de réflexion, le conclave s’apprête à se réunir dans les prochains jours pour désigner son successeur. Dans les couloirs du Vatican et parmi les observateurs du monde religieux, plusieurs noms se détachent déjà : Le cardinal Pietro Parolin (70 ans), actuel numéro deux du Saint-Siège, diplomate chevronné et artisan discret de la politique internationale du Vatican ; Le cardinal Jean-Marc Aveline (66 ans), archevêque de Marseille, figure progressiste connue pour son engagement en faveur des droits des réfugiés et du dialogue interreligieux ; Le cardinal Pierbattista Pizzaballa (59 ans), patriarche latin de Jérusalem, fin connaisseur des enjeux du Moyen-Orient et médiateur respecté ; Le cardinal Robert Sarah (79 ans), prélat guinéen et figure emblématique de l’aile traditionaliste, dont le nom revient avec insistance malgré son âge.
C’est pourtant ce dernier qui polarise les débats. Intellectuel intransigeant, défenseur acharné d’une foi sans compromis, Sarah incarne une vision de l’Église résolument ancrée dans la tradition, à contre-courant des tendances réformatrices des dernières années. Ses prises de position radicales sur la liturgie, l’homosexualité, la morale familiale ou encore l’immigration divisent autant qu’elles séduisent, faisant de lui un papabile aussi controversé qu’incontournable.
Mais qui est vraiment cet homme, dont le parcours exceptionnel – de la brousse africaine aux plus hautes sphères du Vatican – force l’admiration autant que ses convictions provoquent le débat ? À l’heure où les cardinaux s’apprêtent à entrer dans le secret de la chapelle Sixtine, retour sur les combats, les paradoxes et l’influence grandissante d’un cardinal qui pourrait bien bouleverser l’avenir de l’Église.

A la une Afrique-France Edito Géopolitique

Le Gabon a changé de président… mais pas de maîtres

Le Gabon tourne-t-il enfin la page des Bongo ou simplement celle des illusions ? Élu avec plus de 90 % des voix, Brice Clotaire Oligui Nguema, l’homme du coup d’État de 2023, promet renouveau et transparence. Pourtant, entre son passé militaire, son programme flou et le maintien des intérêts français dans les secteurs clés, beaucoup s’interrogent : ce régime est-il vraiment celui de la rupture ? Dans un contexte africain où souveraineté et panafricanisme gagnent du terrain, le Gabon semble, une fois de plus, à la traîne. Analyse d’une transition qui ressemble déjà à un rendez-vous manqué.

A la une Edito

Bashar Al-Assad Renversé : Leçons Cruciales pour les Dirigeants Africains

La chute du régime de Bashar Al-Assad, survenue le 08 décembre 2024, résonne comme un séisme politique et géopolitique au Moyen-Orient. Après avoir tenu tête aux rebelles en 2015, le régime syrien s’effondre suite à une offensive éclair déclenchée le 27 novembre 2024 par une coalition de rebelles islamistes, soutenue par des membres de l’OTAN et orchestrée par la Turquie. Cet événement, salué par le président Américain Joe Biden, et son homologue Français Emmanuel Macron, n’est pas seulement une victoire militaire ; il s’agit également d’une bataille idéologique et géostratégique aux enjeux multiples, impliquant les puissances comme la Russie et l’Iran, alliés du régime syrien, contre le monde occidental. Pour l’Afrique, cette situation offre des leçons précieuses sur l’importance de l’autonomie sécuritaire et la structuration de nos propres forces armées face à l’évolution des alliances internationales.

A la une Edito

Éditorial : La Solidarité Africaine Face au Conflit Russo-Ukrainien

Lorsque le Premier Ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a foulé le sol malien ce mardi, 13 Août pour la première fois depuis sa nomination, l’Afrique a retenu son souffle. La visite, en soi, aurait pu être un événement diplomatique ordinaire, mais elle a eu lieu dans un contexte extraordinaire. À la frontière entre le Mali et la Mauritanie, des soldats maliens ont perdu la vie lors d’une attaque tragique. Ce qui aurait pu rester une affaire locale s’est rapidement internationalisée lorsque l’ambassadeur ukrainien au Sénégal a reconnu l’implication des services de renseignements de son pays dans cette tragédie.

L’Alliance des États Sahélo-Sahariens (AES), regroupant plusieurs pays africains, a réagi avec fermeté. La rupture immédiate des relations diplomatiques avec l’Ukraine a été un geste fort, exprimant la solidarité envers le Mali et l’engagement à préserver la paix et la sécurité dans la région. Mais cette solidarité a également suscité des débats. Certains critiques pointent du doigt les dirigeants sénégalais, accusant leur inaction face à l’ambassadeur ukrainien qui aurait fait l’apologie du terrorisme depuis le Sénégal.

Dans cet éditorial, nous explorerons les implications de cette crise pour l’Afrique, les enjeux de la solidarité africaine et les défis auxquels les dirigeants du continent sont confrontés. L’Afrique se tient à un carrefour crucial, où la paix et la stabilité dépendent de décisions éclairées et d’actions concrètes.