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Le Passage de Témoin : Quand les Fils Succèdent aux Pères à la Tête de l’État

Une Tradition Mondiale Qui Divise les Regards : Hypocrisie ou Évolution ?
Mahamat Idriss Deby Itno : Quand les Fils Succèdent aux Pères
Mahamat Idriss Deby Itno : Quand les Fils Succèdent aux Pères

Dans le paysage politique mondial, le phénomène du fils succédant à son père à la tête de l’État est loin d’être une nouveauté. Des exemples abondent en Europe et en Amérique, où cette pratique est souvent perçue comme une continuation naturelle du pouvoir. Pourtant, lorsque cette succession dynastique se produit en Afrique, les réactions sont souvent empreintes de condamnation et de méfiance. Pourquoi cette double norme persiste-t-elle, et est-ce vraiment justifié ?

Dans plusieurs pays européens tels que la France, l’Italie et la Grande-Bretagne, nous avons vu des fils suivre les traces de leurs pères en tant que dirigeants. En Amérique, des dynasties politiques comme les Bush aux États-Unis ou les Kennedy illustrent également ce phénomène. Ai Turkménistan, Serdar Berdimoukhamedov, fils de l’autoritaire et excentrique président du Turkménistan, a remporté l’élection présidentielle organisée le 12 mars 2022. Il succède à son père à la tête de cette ex-république soviétique d’Asie centrale, considérée comme l’un des pays les plus autoritaires de la planète.

Dans ces régions, le transfert du pouvoir de père en fils est souvent accepté comme une partie inhérente de la politique, voire même célébré comme une preuve de stabilité et de tradition.

Cependant, quand cette même situation se présente en Afrique, elle est souvent accueillie avec suspicion et désapprobation. Les critiques dénoncent le népotisme et remettent en question la légitimité du successeur, soulevant des doutes sur sa capacité à gouverner de manière indépendante et efficace. La réaction internationale est souvent teintée de critiques et d’accusations de corruption. La succession politique de père en fils est perçue comme une menace pour la démocratie et le développement. Des cas récents en Afrique, où les fils ont succédé à leurs pères à la tête de l’État, ont suscité une condamnation internationale, souvent accompagnée d’appels à des réformes démocratiques.

En Afrique On peut citer entre autre les cas de Faure Gnassingbé qui a succédé au général Gnassingbé Eyadéma, décédé le 5 février 2005 après plus de 38 ans de pouvoir. Ali Bongo Ondimba, élu président du Gabon avec 41,73% des voix, qui a succédé à son père, Omar Bongo. Mahamat Idriss Déby Itno qui a succédé à son père, le président du Tchad Idriss Déby, quelques heures après l’annonce de son décès.

Cette attitude révèle une tendance à appliquer des normes différentes en fonction de la géographie, ce qui soulève des questions sur l’équité et l’universalité des jugements politiques. Cette double norme soulève des questions importantes sur la perception de la gouvernance en Afrique par rapport à d’autres régions. Alors que les successions familiales en Europe et en Amérique peuvent être vues comme une continuation de l’héritage politique, en Afrique, elles sont souvent considérées comme un signe de stagnation politique et de manque de progrès démocratique.

Pourtant, il est crucial de reconnaître que la transition de père en fils n’est pas intrinsèquement positive ou négative. Chaque cas doit être évalué individuellement, en tenant compte du contexte politique, social et historique spécifique du pays concerné. Alors que certains successeurs peuvent se révéler être des dirigeants compétents et visionnaires, d’autres peuvent être critiqués pour leur manque de leadership ou de légitimité.

Plutôt que de condamner automatiquement toute succession dynastique en Afrique, il est essentiel d’adopter une approche nuancée et de reconnaître les complexités de chaque situation. Les réactions internationales devraient être basées sur des critères objectifs et des principes démocratiques universels, plutôt que sur des préjugés géographiques ou culturels. En fin de compte, le véritable test de légitimité d’un dirigeant réside dans sa capacité à servir le bien-être de son peuple et à promouvoir le progrès et la justice pour tous.

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