Le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a récemment effectué une visite historique au Mali et au Burkina Faso, marquant ainsi la première fois qu’un chef d’État sénégalais se rend dans ces pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES). Cette visite a suscité l’attention des observateurs régionaux et des panafricanistes, mais elle a également soulevé des questions quant à la position du Sénégal vis-à-vis de l’AES.
Renforcement des Liens Historiques
La visite du président Faye au Mali et au Burkina Faso avait pour objectif de renforcer les liens historiques de bon voisinage, d’amitié fraternelle et de coopération multiforme entre ces pays. Lors de ses rencontres avec les dirigeants maliens et burkinabè, le président sénégalais a souligné l’importance de la solidarité et de la coopération face aux défis communs tels que la sécurité, le développement économique et la stabilité régionale.
Position du Sénégal sur l’Adhésion à l’AES
Cependant, il est important de noter que le Sénégal n’envisage pas de rejoindre l’AES dans les jours à venir. Le président Faye a clairement exprimé que son pays resterait en dehors de cette alliance régionale, préférant maintenir sa coopération avec d’autres organisations sous-régionales telles que la Cédéao (Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest).
Réactions des Panafricanistes
Cette position du Sénégal a suscité des réactions mitigées. D’un côté, certains saluent la volonté du président Faye de préserver l’indépendance de la politique étrangère sénégalaise et de ne pas se laisser entraîner dans des alliances militaires controversées. D’un autre côté, de nombreux panafricanistes estiment que le Sénégal devrait jouer un rôle plus actif dans la coopération régionale et la lutte contre le terrorisme au Sahel.
Pour Qui Roule le Président Sénégalais Diomaye Faye ?
La question de savoir pour qui roule le président sénégalais Diomaye Faye est au cœur des débats. Certains panafricanistes considèrent sa position comme une marque de prudence et d’indépendance, tandis que d’autres la voient comme un manque d’engagement envers la solidarité africaine. Quoi qu’il en soit, l’avenir de la coopération régionale au Sahel dépendra en partie des choix diplomatiques du Sénégal et de la manière dont ils seront perçus par les acteurs régionaux et internationaux.
La visite du président sénégalais au Mali et au Burkina Faso a été un pas vers une coopération renforcée entre les pays de l’Alliance des États du Sahel. Cependant, la position du Sénégal vis-à-vis de l’AES continue de susciter des débats et des réflexions au sein du continent africain. Il reste à voir comment cette dynamique évoluera dans les mois à venir.
